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2- La conscience Force intégratrice de la structure de l'Etre

Mais qu’est-ce que

la conscience ?

 

Les définitions se rejoignent :

 

Henri EY : « La conscience est la région de l’être, le moyen par lequel nous accédons à tout ce qui existe et dans lequel nous constituons la réalité, par une démarche fondatrice de l’apparition de phénomènes qui surgissent des exigences subjectives de l’expérience (NOES) pour atteindre leur objectivité (NOEM)

 

Définition du Larousse :

- La conscience est la connaissance réfléchie ou intuitive immédiate que nous avons de nous-mêmes et de l’environnement. C’est une représentation mentale claire de l’existence, de la réalité de telle ou telle chose.

 

Psychologie fonction de synthèse qui permet à un sujet d’analyser son expérience actuelle en fonction de la structure de sa personnalité et de se projeter dans l’avenir.

 

Ou encore : elle est définie comme la relation intériorisée immédiate ou médiate qu’un être est capable d’établir avec le monde où il vit ou avec lui-même.

 

Pour Husserl qui est le père de la phénoménologie moderne :

« Toute conscience est conscience de quelque chose. Tout état de conscience en général est, en lui-même, conscience de quelque chose, quoi qu’il en soit de l’existence réelle de cet objet …

 Il désigne le caractère fondamentalement orienté de la conscience vis-à-vis d'un objet, quel qu'il soit. ( intentionnalité)

C'est l'ensemble des données phénoménologiques du moi spirituel (conscience = moi phénoménologique en tant que « faisceau » ou entrelacement des vécus psychiques).

En 1903, il complète sa description : il la définie comme l'ensemble des composantes phénoménologiques réelles du moi empirique, c'est-à-dire  [qu'elle est le]  tissu des vécus psychiques dans l'unité du flux des vécus.

 Alfonso Caycédo la définie comme

la force intégratrice de toutes les structures de l’existence de l’être.

 

Quelle est cette force ?

Elle est force de cohésion de toutes les structures, (capacités, facultés et réalité) de l’Être. Elle est force de captation qui polarise et connecte l’attention vers la manifestation du phénomène en train d’apparaître, et ce dans toutes ses dimensions. Elle ancre dans les conditions d’accueil de ce qui apparaît au moment où cela surgit. Elle pose les conditions pour permettre à l’individu d’être « impressionné* », impacté sensoriellement et sensiblement par l’expérience de la vie.

 

Quelles sont les structures de l’Être ?

Elles sont ce que nous sommes en tant qu’individu incarné (corporellement et mentalement) sensible et, « impressionnable*». Elles sont les valeurs de son existence : ces structures sont la réalité biologique et psychique de l’Être qui intègre, à la fois, son héritage et sa réserve génétique ainsi que les potentialités intrinsèques de l’humain, sa structure familiale, sociétal, l’histoire de l’humanité, sa place au coeur de son environnement, sa réalité au sein de l’univers.

 

La conscience est cette force qui accueille,

intègre et soutient le mouvement de la vie qui jaillit dans le monde dans toutes ses manifestations. Elle pose les conditions pour une activation et une intégration des processus au service du maintien de son déploiement sous toutes ses formes.

La conscience est ce qui nous permet de nous saisir de la réalité de la vie et en train d’apparaître dans le monde. Dans un acte de perception (acte de prise de connaissance et d’aperception. (Conscience ou connaissance réflexive de l’état intérieur). De poser les conditions, nécessaire et suffisante, pour avoir connaissance de ses états, de ses actes et ainsi d’avoir accès à la saveur des moments de son existence.

D’accéder à une perception plus complète du vivant et se constituer en qualité d’Être unifié.

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